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I. Les nouvelles technologies : facteurs de progrès dans la production musicale

2. L'informatique musicale

 

L’informatique et plus particulièrement la micro-informatique se sont développés et démocratisés au cours des années 80. Il est désormais facile pour un ménage de posséder et utiliser un ordinateur personnel. L’industrie de la production musicale voit dans cette nouveauté l’opportunité d’apporter les possibilités du studio d’enregistrement dans les ménages. Cette transition se fera sur plusieurs décennies.

 

En 1956, Lejaren Hiller et Leonard Isaacson invente la Composition Automatique, ancêtre de ce qui est aujourd’hui appelé la Composition Assisté par Ordinateur (CAO). Ils élaborèrent un modèle mathématique qui était une construction musicale qui servait de base à une reconstruction, pour cela il adaptait deux traités de contrepoint. Le résultat était donc le fruit des certains aspects des théories sur la formalisation du hasard.

En 1958, Pierre Barbaud, compositeur de musiques de films, utilise ses connaissances en arithmétique et en calcul de probabilités pour se libérer de certaines taches contraignantes de son métier. Il s’associe à Roger Blanchard et Janine Charbonnier, respectivement pianiste et compositeur, afin de créer la musique algorithmique. A travers des algorithmes, cette musique hiérarchise les étapes de la composition dans une suite finie et ordonnées de règles. Ses oeuvres se différencient néanmoins de celles de Hiller où l’on entend beaucoup plus l’intervention de l’aléatoire dans les compostions. A partir de 1975, les oeuvres sont directement composés et produites par l’ordinateur sous forme de bandes magnétiques.

L’apparition de la norme MIDI permet à de nouveaux logiciels appelés séquenceurs de voir le jour à partir des années 80. Ces logiciels sont en constante évolution grâce à l’avancé des nouveaux systèmes d’exploitation, leur interface graphique s’adapte constamment au nouveau materiel qui voient le jour et permet la communication entre tous les différents éléments de la chaine de composition. Ils permettent l’automation de celle-ci en jouant un rôle de lecteur de partitions électroniques qui incluent les tempos, nuances et effets. Parmi ces logiciels on peut citer quelques grands noms comme Cubase ou Cakewalk.

La fin des années 80 voient également l’apparition de soundtrackers, logiciels permettant d’arranger des samples sur une grille de temps. Le premier logiciel tracker a été écrit par Karsten Obarski et développé par l’entreprise allemande EAS. Rapidement des clones ont été développés et le concept s’est démocratisés durant la décennie. L’utilisateur du logiciel peut changer la note jouée par l’échantillon sonore en faisant varier la fréquence à laquelle il est joué, ajouter une effet à l’échantillon et superposer plusieurs pistes monophoniques. Ces logiciels on surtout contribué à la composition de musique pour accompagner les jeux vidéos de l’époque telles que Tetris grâce à son format qui ne requiert pas les caractéristiques d’une carte son qui n’était pas présentes à l’époque sur les consoles.

A partir de la fin des années 90, une virtualisation complète du studio s’opère. Les ordinateurs sont désormais assez puissant pour traiter de manière numériques tous les signaux en temps réel. L’entièreté de la production est informatisé et les programmes actuelles sont des versions informatisés de fonctions qui étaient auparavant réalisés par du matériel physique. Il est désormais possible de composer et produire intégralement une oeuvre sur son ordinateur personnel grâce à des logiciels comme Logic Pro, Ableton ou Pro Tools.

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